Aujourd’hui repartie au Kosovo, la famille de Leonarda est restée 4 ans en France. Une période pendant laquelle elle a touché des aides du pays, parfois même alors qu’elle n’y avait plus droit… Planet.fr vous propose de faire le point sur ce que la famille Dibrani vous a coûté.
On n’en finit plus de parler de la jeune Leonarda renvoyée la semaine dernière au Kosovo avec sa famille. Mais avant de repartir, la famille Dibrani a vécu 4 ans en France, où elle a pu profiter du système social du pays.
Selon Le Figaro, les Dibrani arrivent en France en 2009, et s’installent à Orléans. Dans un premier temps, ils sont contraints de vivre quelques mois sous les ponts. Ils se dirigent ensuite à Besançon où ils continuent à vivre de la même manière. En septembre 2009, le Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) les prend en charge et leur trouve un logement à Levier. Il s’occupe aussi de mettre les enfants à l’école.
Allocation mensuelle, CMU, chèques de course, cigarettes… A partir de ce moment-là, la famille Dibrani perçoit de l’argent par la France, puisqu’elle obtient une allocation mensuelle de subsitstance de 311 euros par mois pour un couple, modulée selon le nombre d’enfants. Les Dibrani commençent aussi à pouvoir bénéficier de la Couverture maladie universelle (CMU). Normalement, ces aides ne peuvent être octroyées que le temps des demandes d’asile.
Mais, bien que déboutée, la famille continue de recevoir les aides de la Cada, qui ne stoppe pas son action. En effet, le Centre autorise les Dibrani à continuer de vivre dans le logement et envoie le dossiers d’aides financières au Conseil général, qui les reprend en charge en leur versant chaque mois 350 euros, et fait régulièrement renouveler la CMU.
Parallèlement, des associations leur viennent aussi en aide, comme le Comité de soutien des sans-papiers. Ce comité les aide notamment pour payer l’aide juridictionnelle dont ils ont besoin lors de leur second recours, et leur paye le billet aller-retour pour pouvoir assister à l’audience à Paris. Il contribue également à leurs courses alimentaires, à l’achat de cartes téléphoniques, ou au tabac pour Resat le père, gros consommateur. Et la mairie de la ville de Levier, où ils sont installés, s’engage aussi à leurs côtés. Plusieurs fois, les services sociaux de la ville leur offre des chèques de 60 ou 70 euros pour faire les courses.
10 000 euros pour quitter le pays En avril 2012, la Cour nationale du droit d’asile rejette une seconde fois le recours de la famille demandeuse d’asile ce qui conduit la préfecture du Doubs à rédiger une obligation de quitter le territoire français. Pendant 1 ans et demi, entre avril 2012 et juin 2013, l’Office français d’immigration essaye d’inciter la famille Dibrani à retourber chez elle, et propose en échange une prime départ de 8 500 euros. Le père refuse, et l’Office propose alors 10 000 euros. Mais les Dibrani ne veulent pas partir.
De retour au Kosovo, la dernière chose pour laquelle les Dibrani auront coûté de l’argent à la France se situe au niveau de l’expulsion elle-même, qui a un coût. Le ministère de l’Intérieur annonce une facture de 11 800 euros comprenant les policiers et les billets d’avion. Cependant, les Sages de la Cour des comptes, et des rapports établis par des parlementaires, estiment le coût moyen total pour un expulsion à 14 500 euros, voire 18 000 recours compris.